Lettre à mes enfants

Je suis peut-être séparée, mais c’est mon cœur de maman tout entier qui bat pour vous.

C’était il y a quatre ans et jamais je n’oublierai ce moment. Je ne sais pas d’ailleurs si mon cœur de maman arrivera à guérir complètement. Je crois que cette cicatrice qu’il porte restera un peu douloureuse à chaque fois que ce souvenir reviendra à ma mémoire.

Je nous revois tous les 5 assis dans la salle à manger où vous vous étiez sagement installés tel que nous vous l’avions demandé : « Les garçons votre père et moi avons besoin de vous parler. » J’avoue, ça faisait sérieux, genre meeting au sommet même!

Vous vous doutiez que quelque chose n’allait pas, mais vous ne saviez pas encore à quel point cette annonce allait changer nos vies.

Vous avez pensé à une perte d’emploi, un déménagement, la mort de quelqu’un… mais pas la séparation de vos parents! L’un de vous a crié : « NOOONN ! C’est impossible pas nous! Et en plus, vous ne vous chicanez même pas ! »

Toi notre ainé (15 ans) tu as crié de colère, tu t’es levé et tu es monté dans ta chambre à l’étage. Et toi mon petit benjamin (10 ans), aussi en colère avec le trémolo dans la gorge tu as suivi ton grand frère. Quant à toi notre cadet, notre petit sandwich (13ans) tu es resté là avec nous et tu t’es mis à pleurer.

En quelques secondes et avec seulement quelques mots, c’est tout notre univers qui venait de s’écrouler. Tous les 5, nous tombions dans le vide, le cœur en miette et sans repère.

C’est chacun à notre façon que nous aurons eu à vivre les différents deuils qui surviennent lors d’une séparation ou d’un divorce. Et c’est chacun à notre façon que nous aurons su nous reconstruire avec du temps, de la communication et de l’amour…beaucoup d’amour ! Et sachez mes beaux enfants que je suis bien fière de vous trois.

Mais je sais, et comme vous le dites…ce n’est plus pareil.

La famille, c’est ma valeur la plus importante et je vous l’ai transmis depuis que vous êtes petits. Une famille c’est un papa, une maman et des enfants…alors, comment expliquer que votre maman ait fait le choix de briser cela?

Peut-être parce que la famille, c’est une maman « heureuse », un papa « heureux » et des enfants heureux. Une « maman » sera présente et intentionnée si la « femme en elle » est heureuse et ce n’était malheureusement plus le cas pour moi.
C’est quoi être heureux vous me demanderez ? C’est différent pour chacun et je crois que vous le saurez vraiment lorsque le bonheur sera absent pour un moment dans votre vie. Oui je dis bien pour un moment, car il peut partir ce bonheur, mais il revient toujours. C’est ma croyance et ma vitamine.

Votre père est un homme bon, un papa aimant, présent et généreux, mais « l’amoureux en lui » s’est enfui au fil du temps tout comme « l’amoureuse » en moi.

Vous savez mes chéris, prendre la décision de me divorcer a été la chose la plus difficile à faire de toute ma vie et je m’en suis voulue très longtemps. Je dois vous avouer que j’y ai longuement pensé et j’ai beaucoup pleuré avant de le faire. J’ai essayé croyez-moi de me convaincre que j’étais heureuse pour ne pas à en arriver là.

Me séparer de votre père c’était aussi me séparer de vous, une semaine sur deux et ça mes amours ça faisait mal en maudit. J’aurais tant voulu que ça se passe autrement.

Je me souviens de la première fois que vous avez quitté la maison avec vos petites valises pour passer la semaine chez votre père. Mon cœur saignait et voulait sortir de ma poitrine pour vous suivre. J’ai passé la semaine à vous chercher dans la maison, à rêver d’entendre votre voix et de pouvoir vous faire un câlin. Et que j’en ai « braillé » un coup !!!!

J’étais une maman à la maison à temps plein depuis votre naissance et tout à coup je me retrouvais seule avec moi même toutes les deux semaines. Avec une « MOI » que je ne connaissais même plus, une méchante étrangère qui avait tout brisé.

Mes pensées étaient constamment dirigées vers vous et mon horloge interne était synchronisée avec vos besoins et vos habitudes. Je pensais encore à l’heure des médicaments, des traitements, du coucher, des repas ou autre et je tournais en rond dans la maison vous sachant pas très loin dans une nouvelle maison… celle avec votre père.

Eh oui à cause de cette décision vous avez deux maisons, une avec votre père et une avec votre mère… c’est ce que j’aime dire au lieu de dire « chez papa » et « chez maman » qui laisse croire mes pauvres enfants que vous n’avez pas de maison bien à vous.

Vivre 50% seulement de votre vie avec vous a été difficile à accepter et en même temps est devenu une motivation à faire que ce 50% compte pour moi et pour vous. Je suis plus présente à vous aujourd’hui…et j’arrive même à sourire.

Ce qui m’a aidé à prendre la décision de me séparer, c’est qu’avec cette expérience je vous montre l’exemple que nous avons toujours le choix de notre bonheur. C’est à nous de faire les actions pour le vivre ce « bonheur », et ce même si sur le coup ça nous oblige à prendre des décisions déchirantes.

Si un jour mes beaux chéris vous êtes dans une relation qui ne vous permet plus de vous épanouir, de vivre l’amour et d’être heureux…souvenez-vous que vous séparer c’est une fin, mais c’est aussi un début !!

Maintenant, ça va mieux, car votre mère se reconstruit tranquillement. Je vous vois aussi vous adapter à la situation et ça me fait du bien. J’ai encore un pincement au cœur les vendredis lorsque vous quittez, mais je ressens une grande joie lorsque vous revenez.

Dimanche se sera la fête des Mères, lorsque vous étiez petits votre père faisait des bricolages ou préparait des surprises avec vous spécialement pour cette occasion.

Ce n’est évidemment plus comme ça et c’est un deuil à vivre…mais heureusement vous avez eu le temps d’apprendre ce qui me permet de recevoir beaucoup d’amour de votre part.

Même si je suis séparée, je suis « TOUTE-MOÉ » et dans cette « TOUTE-MOÉ » il y a une « femme heureuse », « une mère heureuse » et une « maman heureuse  à temps plein »…même si je vous vois qu’aux deux semaines.

Je suis là, pas très loin de vous et je vous aime à temps plein !

Marilyne,
Votre maman, une femme divorcée, mais heureuse !
Bonne fête des Mères à toi ma chère lectrice !

Calme-toi dès que tu commences à te sentir fébrile

La séparation ou le divorce sont des événements hautement stressants. D’autant plus qu’à cela peuvent s’ajouter une modification de ta situation financière, des querelles avec ton ex-conjoint ou ton ancienne belle-famille, un déménagement, de l’insomnie et bien d’autres événements angoissants. Afin d’éviter d’être submergée par tes émotions, dès que tu sens très émotive, prends quelques grandes respirations. Au besoin, avise tes enfants que tu vas te calmer quelques minutes et que tu reviendras rapidement. Retire-toi ensuite le temps requis pour reprendre tes esprits. Pense à des souvenirs heureux ou répète-toi des phrases positives qui amélioreront ton moral.

Ta fébrilité n’est pas un mal à combattre, mais bien un indicateur qu’il est nécessaire de te détendre un peu. Fais quelque chose qui te fait du bien immédiatement, ne serait-ce que quelques minutes, afin d’avoir à nouveau accès à ta raison. Si tu te sens sur le point d’exploser, lève les yeux au ciel. Cela te permettra de te couper temporairement de tes émotions. N’en fait pas une habitude par contre ; en les refoulant, elles prendront de l’expansion et reviendront aussi vite qu’elles auront été étouffées. Assure-toi donc de les évacuer régulièrement !

Vide ta tête de tout ce qui te tracasse.

Ton cerveau crée plus de 60 000 pensées par jour et plus de 95 % d’entre elles sont identiques à celles de la veille. Ça en fait du trafic entre tes neurones ! Et si en plus, la majorité d’entre elles sont négatives, il est normal qu’elles drainent ta précieuse énergie. Je t’encourage à écrire tout ce qui te passe par la tête. Cela te servira de défouloir et de liste de tâches à prioriser. Plus ton esprit sera calme, plus tu auras accès à ta créativité et plus il sera facile pour toi de connecter affectivement avec tes petits et d’avoir du plaisir avec eux.

Lâche prise

Aucune émotion n’est négative. Au contraire, les émotions nous permettent de poser des actions pour assurer notre survie. Ce sont nos façons de les exprimer qui parfois sont inadéquates. Observe et accueille ce que tu vis, rien ne sert de te battre contre ce qui monte en toi. Tente plutôt d’en tirer des apprentissages pour te sortir de ton chaos interne. En tant que modèle pour tes enfants, ta manière de gérer tes émotions leur sera favorable ou pas. Que souhaites-tu leur transmettre ?

Au placard, la supermaman ! Comme tu es en période d’adaptation, n’essaie pas d’avoir le contrôle sur tout et de tout faire à la perfection. Sélectionne ce qui est prioritaire pour toi afin que ton quotidien soit convenable pour le moment. Donne-toi du temps. Lorsque tu auras retrouvé ta solidité, tu pourras t’en demander un peu plus. Tes enfants préfèreront assurément des lunchs achetés à l’épicerie par une mère énergique aux repas faits maison cuisinés par une mère épuisée. N’hésite pas à solliciter de l’aide à tes proches. Ils ne demandent qu’à t’épauler.

Crée le nouveau mode de vie et d’encadrement qui te plaît

Lorsque tu étais en couple et que tu as fondé ta famille, ton conjoint et toi avez développé les bases de votre éducation en combinant vos valeurs. Tu as peut-être dû mettre de l’eau dans ton vin ou vécu quelques conflits dus à des divergences d’opinions. Maintenant que tu es la seule au volant, tu peux teinter ton encadrement et tes pratiques parentales à ta couleur. Plus rapidement tu mettras en place des routines et des règles stables, moins tu douteras de toi. Par conséquent, tu te sentiras confiante et tes enfants se sentiront en sécurité.

Évite de faire semblant que tout va bien

Si c’est la tempête à l’intérieur de toi, ton langage non verbal le fera savoir à ta progéniture. Si ce que tu dis et ce que tu fais ne sont pas cohérents, tu peux être assurée que tes petits sentiront que quelque chose cloche. Aussi bien être franche avec eux et leur exprimer comment tu vis ta séparation. Évidemment, tes enfants ne sont pas tes confidents et te liquéfier devant eux pourrait grandement les inquiéter. Il te suffira de les tenir informés de ce qui se passe en toi sans détailler tes préoccupations et tes états d’âme.

Exprime ce dont tu as besoin

Lorsque tu demandes positivement la contribution de tes enfants en précisant pourquoi tu en as besoin, ils ont naturellement envie de t’aider. Malheureusement, on a souvent tendance à souligner nos insatisfactions comme ceci : « La maison est une vraie poubelle, ramasse tes cochonneries ou je les fais disparaître ! » Je te recommande plutôt de t’exprimer ainsi : « Quand je vois la maison en désordre, je me sens envahie et désorganisée et j’ai besoin d’une maison rangée pour me sentir bien, peux-tu rapporter tes choses dans ta chambre s’il te plaît ? » Idéalement, assure-toi de susciter la collaboration de tes enfants, pas l’inverse.

Au dodo !

Lorsque tu es fatiguée, tes émotions prennent rapidement le dessus sur ta raison. Au risque d’empirer ta situation, va te coucher ! Le sommeil permet à ton cerveau de réguler tes émotions et tes humeurs, de faire le tri dans tes pensées et même de trouver des solutions spontanées. Pour améliorer la qualité de ton sommeil, évite tous types d’écrans ou d’activités physiques intenses une heure avant de te mettre au lit, ne consomme pas de caféine en soirée, couche-toi et lève-toi à des heures fixes. Une fois bien reposée, tu seras totalement présente pour tes enfants grâce à tes idées plus claires et ton cœur plus léger. 

Que fais-tu lorsque tes petits ont un gros rhume ? Tu les traites probablement avec empathie et bienveillance. Tu veilles à ce qu’ils se reposent et qu’ils mangent bien, tu es plus conciliante et affectueuse. Durant cette transition vers la monoparentalité, je t’encourage à prendre soin de toi comme si tu étais en convalescence. Et tu le sais comme moi, quand tu le feras, tu pourras reprendre plus rapidement la route vers le road trip de ta vie !

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